Pour la plupart des chefs d’entreprise, l’expression « enquête TVA » évoque quelque chose qui arrive à tout le monde. Jusqu’à ce que cela vous arrive. Un appel téléphonique suspect, une visite surprise au bureau ou une demande apparemment innocente de remise de documents : et soudain, vous vous retrouvez au cœur du cyclone.
Les enquêtes relatives à la TVA ne sont pas seulement une véritable corvée administrative, elles peuvent également entraîner des sanctions pénales, de lourdes amendes, voire la fermeture d’une entreprise. Que se passe-t-il réellement lorsque la TVA frappe à la porte ? Comment s’en sortir sans tout perdre ?
Qu’est-ce qu’une enquête sur la TVA exactement ?
Une enquête relative à la TVA est menée lorsque l’administration fiscale soupçonne un commerçant d’avoir commis des infractions fiscales en matière de TVA. Il peut s’agir, entre autres, de :
- Rapports faux ou gonflés dans les rapports périodiques
- Déduction illégale de la taxe sur les intrants
- Utiliser des factures fictives pour réduire l’impôt à payer
- Défaut de soumission des rapports périodiques
- Masquage des transactions
L’objectif de l’enquête est de déterminer s’il s’agit d’une erreur technique, d’un malentendu ou d’une tentative délibérée de fraude à l’État. Malheureusement, dans la plupart des cas, les autorités fiscales présument qu’il s’agit d’une fraude intentionnelle.
Comment une enquête commence et comment elle se déroule
En règle générale, une enquête en matière de TVA débute de manière discrète, par la détection d’anomalies dans les rapports périodiques et de nombreuses bases de données, par un lanceur d’alerte ou dans le cadre d’une enquête plus vaste sur un réseau d’entreprises visant à commettre des fraudes sophistiquées. Une fois le dossier ouvert, les enquêteurs peuvent prendre des mesures agressives :
- Une inspection surprise d’une entreprise pour saisir des preuves
- Perquisitionner un domicile pour localiser et saisir des documents
- Saisie des comptes bancaires, des biens immobiliers et des fonds détenus par les clients
- Interrogatoire sous avertissement et possibilité de jours de détention à des fins d’interrogatoire
- Confiscation de documents et de rapports
- Enquête sur les employés, les clients et les fournisseurs
En d’autres termes : ce n’est pas le moment d’improviser.
5 choses à ne pas faire lorsqu’une enquête sur la TVA commence et devient publique
- Ne consultez pas d’avocat. – Tenter de gérer cela seul pourrait s’avérer coûteux. Il ne s’agit pas d’une conversation amicale, mais d’une enquête criminelle aux conséquences pénales.
- Soumettre des documents sans comprendre le contexte – tout document peut devenir une preuve contre vous.
- Mentir aux enquêteurs – même une demi-vérité – peut être considéré comme une obstruction à une enquête.
- Essayer de « régler ça » avec le commis – non, ce n’est pas comme fermer un coin avec un inspecteur de stationnement.
- Panique – Même si cela est stressant, votre réaction peut avoir une incidence sur le déroulement de l’enquête.
Quand faut-il envisager un arrangement de rançon ?
Dans de nombreux cas, après une enquête, lorsque l’autorité a déjà établi ses conclusions concernant le revendeur, il existe la possibilité d’un règlement en soumettant une demande de conversion de la procédure pénale en rançon en espèces – le paiement de la rançon en espèces, si elle est reçue, remplacera le dépôt d’un acte d’accusation contre le revendeur et la conduite d’une procédure pénale.
Ce n’est pas toujours bon marché, mais cela peut certainement vous éviter des chagrins, une publicité négative et un processus juridique épuisant. Pour bien considérer cela, vous devez comprendre :
- Les infractions dans lesquelles le suspect est impliqué sont-elles appropriées pour cette procédure ?
- Existe-t-il des preuves concluantes contre vous ? Quelle est la gravité de la situation ?
- Quel est le montant de l’infraction et du préjudice causé au trésor public ?
- Existe-t-il une bonne raison de mettre fin à l’accord ?
Questions fréquemment posées sur les enquêtes de TVA
- Chaque contrôle de TVA devient-il une enquête ?
Non. Un audit de routine n’est pas nécessairement une enquête, mais il peut conduire à l’ouverture d’une enquête si des constatations problématiques sont constatées.
- Que se passe-t-il si je refuse de coopérer ?
Les enquêteurs peuvent utiliser des outils juridiques pour obtenir des informations, notamment des mandats de perquisition, des mandats d’arrêt, des mandats de recherche médiatique et de nombreux autres outils.
- Est-ce que cela peut être fermé sans avocat ?
Techniquement, c’est possible. En pratique, c’est très dangereux. Un avocat expérimenté sait identifier les points faibles de l’enquête et sauver la situation.
- S’il s’agit d’une erreur, est-ce suffisant pour clore le dossier ?
Pas nécessairement. Vous devrez prouver votre version de la manière la plus claire et la plus profonde qui les convaincra.
- L’administration fiscale agit-elle de manière objective ?
Disons les choses ainsi : l’administration fiscale considère avant tout l’intérêt de l’État dans la collecte des impôts. Vous devrez expliquer votre point de vue.
Comment pouvons-nous sortir de cette situation en toute sécurité ?
Réponse courte : avec des conseils professionnels, une transparence calculée et une gestion des risques adéquate. Réponse longue : cela dépend du cas, mais si vous agissez correctement dès le début, vous avez de bonnes chances de minimiser les dégâts, voire de vous en sortir sans condamnation ni amende.
Et enfin, le conseil le plus important : n’attendez pas une enquête pour commencer à gérer correctement vos comptes. Car lorsque l’IRS est déjà à vos trousses, ce n’est pas le moment de découvrir qu’il vous manque des documents.
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