Une rançon au lieu d’une procédure pénale : le compromis le plus coûteux (mais peut-être le plus intelligent) que vous puissiez faire

Dans le monde réel, tous ceux qui commettent une infraction pénale ne sont pas traduits en justice – et heureusement, toutes les erreurs dans une déclaration de TVA ou les fraudes fiscales accidentelles ne se terminent pas par une mise en examen.

Parfois, il existe un juste milieu. Au milieu se trouve la « rançon » : un outil qui permet à l’administration fiscale et au suspect de parvenir à un accord dans lequel l’affaire pénale est close, en échange d’un paiement substantiel.

Pratique ? Cela dépend à qui vous posez la question. Ce n’est pas une solution miracle, ni une carte de sortie de prison. Mais bien utilisée, elle peut sauver une carrière, préserver une bonne réputation et, surtout, prévenir une série de complications qu’il vaut mieux éviter dès le départ.

Qu’est-ce qu’un hérétique et pourquoi existe-t-il ?

Une rançon est une sanction imposée par le Comité des rançons de l’Administration fiscale, comme alternative aux poursuites pénales.

En d’autres termes : une personne soupçonnée d’une infraction fiscale peut, au lieu d’être mise en examen, proposer de payer une somme d’argent à l’État – et en échange, l’autorité clôturera l’affaire pénale.

On comprend vite qu’il s’agit d’une sorte de « négociation discrète », sans recours au tribunal, sans publicité et parfois même sans aucune exposition. Pour certains, cela paraît injuste. Pour les professionnels, c’est l’un des outils essentiels pour une gestion intelligente du contrôle fiscal dans un pays où les procureurs, les juges et les inspecteurs des impôts sont rares.

Quelqu’un peut-il demander une rançon ?

Non. Le Comité des rançons ne peut être contacté que lorsque l’administration fiscale est convaincue qu’il s’agit d’une infraction pour laquelle il existe suffisamment de preuves – mais la procédure peut être terminée sans procès.

Conditions de participation à ce jeu :

  • Le suspect admet les faits à un degré ou à un autre.
  • Il est prêt à payer un montant substantiel, en pourcentage de l’impôt non payé ou déduit, la fourchette se situant entre 15% et 30%.
  • Il ne s’agit pas d’une infraction très grave (par exemple, pas de blanchiment d’argent ni de contrefaçon grave).
  • Il y a une coopération avec l’enquête.
  • Aucun casier judiciaire pertinent
  • L’Autorité estime qu’il n’existe pas d’intérêt public évident à mener une procédure publique.

À quoi ressemble la procédure – étape par étape ?

  1. Ouverture d’une enquête criminelle – Réalisée par l’administration fiscale. Si les constatations révèlent une infraction, le dossier est transmis au service des enquêtes, à l’issue duquel il est soumis à un examen juridique en vue de la poursuite de l’instruction aux niveaux civil et pénal.
  2. Suppression du défaut – Pour pouvoir entrer dans les portes du comité de rançon, le demandeur doit supprimer ses défauts et payer les montants d’impôt qui ont été déduits.
  3. Contacter le comité de rançon – Par l’intermédiaire de l’avocat, une demande officielle est déposée pour convertir la procédure pénale en rançon. Cette demande comprend des détails sur l’infraction, les circonstances atténuantes et les antécédents personnels.
  4. Discussion en comité – La Commission des rançons, organisme désigné au sein de l’administration fiscale, examine chaque dossier au cas par cas. Elle n’est pas tenue d’accepter la demande. Elle peut également la rejeter complètement.
  5. Considérations du comité – Lors de l’examen de la possibilité de convertir une procédure pénale en paiement d’une rançon monétaire, diverses considérations sont prises en compte, notamment :

Considérations en faveur de l’imposition d’une rançon financière

a. La gravité de l’infraction – Lorsque l’infraction porte sur un montant financier relativement faible, ou lorsque le degré de culpabilité du suspect est faible, ainsi que conformément aux lois qui ont été jugées dans des cas similaires.
b. Le degré d’implication et d’initiative dans la commission de l’infraction – Nous examinerons si le suspect a été l’auteur principal ou s’il était une figure marginale et secondaire.

d. Circonstances personnelles particulières – Comme un âge avancé, un problème de santé grave ou un handicap important, une catastrophe personnelle, etc.

e. La situation des membres de la famille dépendants du délinquant – Surtout lorsqu’il existe une réelle dépendance financière ou sanitaire.

f. Considération publique systémique – Lorsque la conduite d’une procédure pénale entraînerait un préjudice supérieur à l’avantage, en raison, entre autres, d’une charge pour le système judiciaire ou de l’absence d’un réel effet dissuasif.

g. Correction de l’infraction et suppression des omissions – Comme payer l’intégralité de l’impôt, corriger les états financiers et les rapports qui ont été soumis.

G. Considérations exceptionnelles supplémentaires, qui ne sont prises en compte que dans des cas exceptionnels :

  • Le suspect est un soldat handicapé de Tsahal ou possède une expérience significative dans le domaine de la sécurité, ainsi que sa contribution à la société.
  • Le degré de coopération dont il a fait preuve au cours de la procédure d’enquête.
  • Un laps de temps inhabituel et déraisonnable, lorsque le retard n’est pas dû au comportement du suspect.

Considérations contre l’imposition d’une rançon financière

A. Antécédents criminels – y compris les condamnations antérieures ou les cas où une rançon a déjà été imposée dans le passé.

b. La gravité de l’infraction – Lorsqu’il s’agit d’un montant financier important, d’une infraction en cours ou dans les cas où les manquements n’ont pas été corrigés.

d. Commettre l’infraction par un représentant – Lorsqu’il s’agit d’une personne agissant dans le cadre de sa fonction de représentant d’autrui, aggravant ainsi les circonstances.

e. Considérations de dissuasion sectorielle – Dans les zones où se multiplient les infractions fiscales qui constituent un phénomène répandu (« crime d’État »).

f. Atteinte à la confiance du public – Les infractions commises en violation d’un devoir de confiance ou de loyauté, notamment lorsqu’il s’agit de professionnels.

g. Infractions supplémentaires – Lorsque l’infraction à la législation fiscale est accompagnée d’infractions supplémentaires prévues par le Code pénal ou d’autres lois.

G. Refus antérieur d’une offre de rançon – Dans les cas où une offre de règlement de l’affaire avec une rançon a été faite au préalable, mais que le suspect l’a refusée.

H. Prendre une décision – et payer Si la demande est acceptée, le demandeur doit payer la somme dans un délai déterminé. Dès réception du paiement, l’affaire est close et il n’y a plus de mise en examen.

Mais attendez, que signifie payer une rançon ?

  • Pas de casier judiciaire – l’hérésie n’est pas considérée comme une condamnation, et par conséquent il n’y a pas de honte, pas d’enregistrement de police et aucun obstacle fondamental à continuer d’occuper une fonction publique ou de diriger une entreprise.
  • Il y a reconnaissance de l’infraction. – Même en l’absence de condamnation, le simple accord de paiement d’une rançon peut être considéré comme un aveu de culpabilité. Ceci est très important dans tout contexte de procédure civile connexe, comme les avis d’imposition, les réclamations de clients ou de créanciers.
  • Il n’y a pas de confidentialité absolue – les décisions des comités de rançon sont publiées par l’autorité.
  • Il n’existe pas de voie d’appel classique : la décision relative à la rançon ne peut normalement pas faire l’objet d’un appel, comme un jugement. Des demandes de réexamen peuvent être déposées, mais leur portée est limitée.

Et surtout, pas seul

Gérer et soumettre une demande de rançon exige une connaissance approfondie des procédures pénales et civiles de l’administration fiscale. L’heure n’est ni à l’improvisation, ni à l’émotion, ni à l’intuition. Chaque mot de la demande est examiné. Chaque circonstance est prise en compte. Parfois, c’est précisément le plus petit argument, la phrase la plus banale qui convainc la commission.

En conclusion – un compromis ? Oui. Concession? Absolument pas.

Une rançon n’est ni un pot-de-vin, ni un moyen pour les riches d’échapper à la justice. C’est une solution légitime et judicieuse, et parfois la meilleure action juridique qu’une personne puisse entreprendre. Mais elle doit être appliquée avec prudence, sagesse et entre de véritables mains professionnelles.

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